Aller au contenu principal

La thèse de l'autonomie de l'art à l'épreuve de l'expérience

Professeure : Rachel Rajalu 
Spécialité du cours : Philosophie
Cours théorique 
Activité obligatoire
Semestre 4
Durée : 2 h 00 par semaine
Calendrier : jeudi matin


OBJECTIFS

  • Comprendre le contexte de la naissance de la thèse de l’autonomie de l’art
  • Être capable de définir ce qu’est une conception autonome de l’art et d’en comprendre les enjeux philosophiques et artistiques
  • Aborder la notion d’expérience en art 

CONTENU
Ce cours s’attachera à interroger la valeur de la conception autonome de l’art. Dans un premier temps cette idée d’autonomie caractéristique d’un pan de la modernité (création ex nihilo, achèvement de l’œuvre, finalité interne, intemporalité, unicité et originalité, non-reproductibilité, matérialité, noblesse des matériaux, intransitivité). Nous étudierons le contexte culturel et philosophique du processus historique d’autonomisation de l’art, son apogée dans les théories de l’art pour l’art ; enfin ses prolongements dans la théorie spéculative de l’art selon laquelle l’œuvre exprimerait une vérité fondamentale. Dans un second temps, ce seront les mutations dont ont fait l’objet les concepts d’œuvre d’art, de création artistique et d’artiste, notamment avec l’émergence des avant-gardes au XIXe siècle, qui attireront notre attention. Nous aborderons ces mutations à travers l’étude de la notion d’expérience, thématisée par le philosophe pragmatiste américain John Dewey, par laquelle l’idée d’une « autonomie » de l’art rencontre ses limites.

MÉTHODE
Le cours s’appuiera principalement sur l’analyse d’exemples de performances et de textes critiques.

ÉVALUATION
Présence régulière au cours, investissement, qualité et pertinence de la participation orale et des travaux écrits. 

BIBLIOGRAPHIE

  • Jean-Pierre Cometti, Art et facteurs d’art. Ontologies friables, Rennes, PUR, coll. « Aesthetica », 2012 
  • John Dewey, L’art comme expérience, Paris, Folio, 2010 (1934) 
  • Théophile Gautier, Mademoiselle de Maupin, Préface (1835) 
  • Nelson Goodman, Manières de faire des mondes, Paris, Folio, 2006 (1978) 
  • Emmanuel Kant, Critique de la faculté de juger, Introduction et Livre I. « Analytique du beau », Garnier-Flammarion, Paris : 2000 (1790) 
  • Brian O’Doherty, White Cube, L’espace de la galerie et son idéologie, Dijon, Presses du réel, 2008 (1976-1981) 
  • Jean-Marie Shaeffer, L’Art de l’âge moderne. L’esthétique et la philosophie de l’art du XVIIIe à nos jours, Paris, Gallimard : 1992 
  • Arthur Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, troisième livre, PUF, Quadrige, Paris : 2004 (1819) 
  • Martin Heidegger, Chemins qui ne mènent nulle part, « L’origine de l’œuvre d’art », Gallimard, Tel, Paris : 1986 (1936)